Apprendre à dessiner

Résumé de l’épisode précédent :

→ Ma 2e année aux Beaux-Arts de Versailles

En 2004 et juste après les Beaux Arts, je suis entré à l’école George Mélies (anciennement EESA) pour 3 années de folies et de dur labeur. Trois années pleines de découvertes autour du cinéma, des effets spéciaux et de l’animation ! Des années pleines de challenge !

Avec tout ça, ce ne fut pas évident de continuer à dessiner comme aux beaux arts où j’avais l’habitude de dessiner 5 à 8 heures chaque jour…

J’ai donc un peu perdu la main au cours de ces 3 années, parfois, je ne faisais plus de dessins d’après nature pendant des mois… si bien que je n’avais plus toutes ces formes en tête avec lesquelles jouer pour dessiner sans modèle. C’était une impression assez bizarre… et très frustrante !

Pourtant avec le recul j’ai tout de même pu progresser sur d’autres aspects liés au dessin, dans l’aisance à m’exprimer par l’image. J’ai également énormément appris autour du cinéma et de la narration par l’image. On ne peut pas tout faire en même temps !

Après cette 1ere année le dessin n’était plus ma priorité mais un outil très utile. Je m’en sers autour des projets que je développe ou bien je fais des exercices &recherches pour mieux comprendre le fonctionnement du dessin.

Les dessins d’observation

Beaucoup moins d’expérimentations cette année-là et plutôt une amélioration de la technique.

5 min

Avec ces deux mains, je commence à mieux sentir comment jouer avec l’épaisseur du trait pour donner plus de volume.

20 min

La période de ma vie où j’ai harcelé ma famille pour les dessiner sans leur faire prendre de poses. Ce sont donc des croquis ultra rapides ! Quelques secondes pas plus ! Vous noterez la différences par rapport à ceux des années précédentes. Il faut du temps pour progresser !

Le jardin des plantes et ses singes, croquis de quelques secondes chacun :

Mon grand regret est de n’avoir pu immortaliser quand le mâle a pincé les fesses de la femelle avant de s’enfuir à toute vitesse. ^_^

Moi qui voulais refaire des poses plus longues, j’ai été servi cette année là. J’ai pu me ré-habituer à en faire beaucoup de plus de 5 min.

Les dessins longs permettent de travailler la structure qui se retrouve alors intuitivement dans les dessins courts, qui eux permettent de travailler la gestuelle.

Les 2 pratiques sont indissociables !

Quelques 20 secondes par croquis !

Mes 1er cours de modelage

J’ai eu la chance d’avoir cette année un très bon professeur de modelage : Jean-François DUFFAU. Ancien assistant de César, Il possède un œil remarquable et un franc parlé qui fait plaisir !

L’acromion-malléole restera gravée à jamais dans ma mémoire ! (Il s’agit de la ligne verticale qui détermine l’aplomb d’une pose)

Presque chaque semaine on avait 4 heures pour modeler soit l’écorché soit un modèle vivant. Le but est d’y mettre toutes les informations importantes : masses, équilibre, etc. Et non de lisser la terre et autre détails pour faire un beau modelage qui ne tient pas la route.

Si l’on s’égarait on pouvait compter sur Jean-François pour arriver avec un couteau énorme et charcuter sans ménagement nos modelages pour au final en supprimer les défauts !

Un cadeau offert à une amie. : )

A la fin de l’année je commence la pré-production de mon 1er court métrage « l’Âme Seule ».

Évolution du character design

Voir le résultat final

Mes 1ères animations 2D

Aaah l’animation ! Depuis le temps que je voulais en faire !

J’ai pu réaliser ma première animation 2d cette année-là. J’ai choisi un sujet trop complexe et dû faire toutes les erreurs possibles et imaginables, mais c’était bien fun. Au crayon et à la table lumineuse, à l’ancienne !

Quelle idée pour un 1er essai de choisir deux courses de personnages…

J’ai commencé à faire de petits croquis pour tester l’animation, c’est ce qu’on appelle un line test.

-> Voir le résultat final

Oui car une double course ne me suffisait pas il a fallu que je rajoute toutes ces actions à la fin… Bien mou en terme de rythme, on voit que je n’y connaissais rien à l’époque.

Des tests d’animation volume

Une deuxième animation faite avec une gomme mie de pain.

Réalisé avec un appareil photo numérique grand public.

L’éclairage géré avec :

– Une lampe de bureau pour la lumière principale (qui donne l’ombre)

– Un halogène en direction du plafond qui réfléchit la lumière vers le bas.

– Une feuille blanche en dessous du personnage pour atténuer l’ombre du contre jour.

Toute une technique…

Ma 1ère animation numérique

Un autre exercice où l’on devait réaliser une animation sur un sport. Tout en reprenant le concept du papier découpé mais sur le logiciel After Effect (c’est un peu le Photoshop de la vidéo).


Pas très joli tout ça…

Voilà pour les premiers tests d’animation ! J’ai ensuite passé un certains cap en fin d’année en commençant à bosser sur mon premier court métrage, « l’Âme Seule ». J’y ai découvert l’importance de l’acting (se filmer en mimant le personnage) et des feuilles d’exposition (qui décrivent l’animation, image par image).

Et encore quand j’y pense aujourd’hui ce n’était rien par rapport à tout ce qu’il faut pour animer correctement !

L’animation est un art très difficile à maîtriser !

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