Apprendre à dessiner

Aiguisez votre regard, la voie royale pour dessiner !


Rebecca William Whitaker

Rebecca, par l’artiste américain William Whitaker.

Observez comme la lumière est plus ou moins renvoyée par les surfaces qu’elle touche, elle éclaire à nouveau d’autres éléments en une fine bande de lumière, appelée la

lumière réfléchie. Comme ici entre l’ombre propre du bras et son ombre portée, ou la mâchoire et le cou… Des détails qui donnent tout le réalisme à vos peintures, à ne pas oublier !

Je vous laisse trouver les autres lumières réfléchies contenues dans cette image. Arriverez-vous à toutes les repérer ?


sanford Gifford peinture huile

Une peinture à l’huile de Sanford Robinson Gifford (1823-1880)

Observez les différents plans contenus dans l’image. Pour amener de la profondeur dans un paysage, l’astuce est de s’arranger pour y placer un 1er plan. Ici, il est très subtil, puisqu’il s’agit de bouts de bois et de végétation flottants sur l’eau. Ces éléments n’attirent pas le regard et pourtant, ils sont d’une grande importance !

Avec votre main, cachez cette partie du tableau. Constatez comme cela apportait énormément à la sensation de profondeur, notamment pour figurer l’étendue d’eau.


James Bond espion

L’affiche du film James Bond « The spy who loved me » (1977).

Observez comme la composition de l’affiche a été finement pensée. Elle joue beaucoup sur le double triangle. Féminin… Masculin… Les deux triangles du haut entremêlés et de couleur rouge comme le cœur. De vives diagonales qui attirent le regard vers le tiers bas de l’image (sur le haut du sous-marin et son kiosque). Ces deux diagonales forment un triangle pointe vers le bas, donc un équilibre précaire signifiant le danger. Avec en prime la pointe du sous-marin orientée vers nous telle une menace.

Une composition très intéressante, travaillée pour refléter les différents aspects du film.


Matisse nu rose

Le « nu rose » par Matisse (1869-1954).

Observez l’ingénieux contraste entre la figure et le fond. L’anatomie enfle de tous les cotés en une exagération propre au style de l’artiste. Ce choix est doublement renforcé par le fond. D’une part avec le contraste chaud-froid. Mais surtout par le choix du motif carré, une grille structurée permettant d’intensifier d’autant plus l’anatomie rose…


luffy one piece

Une illustration du manga One Piece par Eiichirō Oda. Une histoire de rapport d’échelles !

Observez comment la taille du mammouth est mise en valeur par les petits débris de roche, flottant dans les airs. notamment ceux près de son visage.
Ou encore l’exagération de perspective entre les deux pieds de Luffy (le personnage à droite).

De même pour celles entre les personnages, renforçant l’illusion de profondeur dans l’image. Où un orteil de Luffy est dessiné plus grand que le visage de Robin (la femme aux cheveux noirs). En prime, la trompe de l’éléphant massive vers l’avant-plan a également son rôle a jouer !


Robin des bois Wyeth

Une illustration pour Robin des bois, par l’artiste américain N. C. Wyeth (1882-1945).

Observez comme les valeurs de luminosité sont responsables de l’atmosphère dégagée. Ce nuancier de valeur est très étiré dans les clairs ainsi que dans les sombres, avec très peu de valeurs médianes.
On a dans les clairs la représentation de l’hiver, dans les sombres la gravité de la situation illustrée.


L’ affiche du film « The Grandmaster » (2013) de Wong Kar-Wai.

Observez la symbolique des formes. Une base carré pour le personnage de gauche et sa boxe plus « dure ». La courbe pour le personnage féminin et sa boxe contenant beaucoup de mouvements circulaires, le Bagua Quan. Tout à droite, un triangle délimité par les points d’intérêts du personnage (ceux où le contraste attire le regard). Une symbolique appropriée pour un personnage surnommé « la lame ».

Et pour finir, au centre, l’élément pivot de l’affiche comme des histoires entremêlées dans le film, nous avons la ligne avec Ip Man. Une ligne prête à rouler sur son axe, alliant passivité-activité, Yin-Yang.
Même les affiches d’un film sont des images qui ont été pensées avec… intentions !


Robot Nikolai Lockertsen

Illustration de l’artiste Nikolai Lockertsen.

Observez le contraste de cette illustration. Non pas le chaud froid entre 1er et arrière plan, ni même le contraste atmosphérique. Mais le contraste des sujets représentés. Une ville côtière, envahie par un robot géant semblant en pleine recherche… et au pied de l’image… Une petite figure, essayant dynamiquement de faire démarrer le moteur de sa barque !

Ce sont de tels contrastes qui peuvent créer l’intérêt pour une image, qui ne se contente pas de représenter, mais de : RACONTER UNE HISTOIRE.


Portrait Johannes Wtenbogaert

Portrait de Johannes Wtenbogaert par Rembrandt (1606-1669).

Observez à quel point ce tableau retransmet le « touché des matières ». Les mains pleines de vécue entrent en écho avec les pages du livre, tout aussi «ridées» par la vie écoulée et le savoir accumulé.

C’est pourquoi la tunique noire s’efface pour laisser le regard circuler entre les mains, le livre, le drapé blanc de son tour de cou, puis surtout le visage.

Un judicieux éclairage met en valeur ce point d’intérêt : Fond sombre là où le visage est éclairé, fond plus clair là où le visage est à l’ombre. Une astuce en or !


  That’s all Folks !

Rendez-vous dans le prochain épisode avec :
Une peinture de Kandinsky, la chapelle Sixtine de Michel-Ange, Un croquis par Glen-Keane, et bien d’autres !

Lisez les autres épisodes d’«Œil d’artiste » !

« Œil d’artiste, saison 1, épisode 1 »., « Œil d’artiste, épisode 2 », « Œil d’artiste, épisode 3 ».

« Œil d’artiste, épisode 4 ». « Œil d’artiste, épisode 5 ».

Lire la suite

0 Commentaires

XHTML: Vous pouvez utilisez les tags suivants : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>