Beaux Arts, 1ere année
Résumé de l’épisode précédent :
Liberté !!!!! Me voilà aux beaux arts, quel plaisir de pouvoir dessiner librement. Je pouvais faire toute l’année ce que je limitais aux vacances et rares temps libres au Lycée.
Des vacances perpétuelles ! Ah le bonheur ! Et pourtant, apprendre le dessin m’a demandé tellement et tellement de boulot !
C’est surtout avec le recul que l’on se rend compte de tout ce qu’il faut accomplir pour réussir à apprendre à dessiner…
Le dessin d’observation
Il y eu deux chocs cette année : la couleur et le dessin d’observation. La couleur donna une nouvelle dimension à mes dessins et le dessin d’observation m’aida énormément pour dessiner sans modèle.
Le chat de mes parents : Domino
Foutus cageots en bois qui m’avaient pris un temps fou..
« J’adore » l’image suivante, la prof dictait des objets qu’on devait dessiner en moins d’une minute chacun. Je n’étais pas doué pour dessiner quelque chose de mémoire :
L’occasion cette année de découvrir de nouveaux médiums, avec ci-dessous : l’aquarelle, la craie noire, les pastels secs :
Les nombreux croquis
Mine de rien je faisais encore pas mal de recopiages jusqu’à décembre… remplacés peu à peu par des dessins sans modèles conjointement aux dessins d’observations. Désormais je ne recopie plus de dessins. Il m’arrive par contre de dessiner à partir de références photo avant d’en faire sans modèle.
Premiers test à l’aquarelle ! Eh oui, c’est encore une fois pas joli !
À cette époque, je ne savais pas encore doser la quantité d’eau nécessaire à l’étalement de l’aquarelle…
Un strip improvisé au stylo et sans esquisse préalable.
Contrairement aux autres années où je devais faire de nombreux croquis avant un dessin sans modèle, petit à petit, j’y arrive du 1er coup… mais j’ai énormément lutté avec moi-même pour y arriver. Généralement, d’un coup ça se débloquait et j’y arrivais mieux. Puis je n’arrivais plus à rien et je stagnais, et stagnais encore, puis j’y arrivais, arrivais pas… Crise de nerf assurée ! Les dessins suivant sont venus lorsque j’ai commencé à débloqué un peu d’aisance, mais il m’a fallu remplir beaucoup de carnets à dessin avant d’arriver à ces résultats.
Quelques études dessinées d’imagination.
Un recopiage d’étude, d’après une photo de Steve Bloom, tirée du magnifique livre : Hommage aux primates.
D’après une peluche
Un dessin sans modèle d’une inspiration hasardeuse…
Les premiers pas en peinture…
Mes premiers essais au collège ne m’avaient pas emballés, C’est donc avec une certaine appréhension que je commence la redécouverte de la peinture aux Beaux-Arts.
Les deux premières peintures de l’année furent : des briques ! Ce n’est pas le plus passionnant pour commencer mais est un très bon exercice.
Premier essai à gauche. Je n’y arrive pas, je m’énerve et donne des grands coups de pinceaux sur la feuille.
Deuxième essai à droite. Je reste calme et maîtrisé ce qui donne de grands aplats bien « beaux » sans trop de coups de pinceaux visibles. Bref, d’un extrême à l’autre…
À force d’études, je commence à mieux sentir la chose… en fait je touille à même la toile pour obtenir la consistance voulue. À la fin de l’année, je m’ennuie tellement à peindre encore et encore des natures mortes que j’y ajoute de petits intrus, comme vous pouvez le voir sur les 2 dernières vignettes.
Les chaises ont été faites en 3-4 heures, je n’ai pas eu le temps de les finir… à l’époque il me fallait près de 15 à 20 heures pour finir une peinture.
– 1er essai de peinture d’un modèle vivant, je me suis lâché sur le traité des couleurs, j’aime bien le visage.
– 2e essai en essayant de faire quelque chose de plus photographique et euh… finalement… mes excuses au modèle !
– Premier essai d’autoportrait à la peinture. Quelle tête à claque à l’époque… heureusement, j’ai bien vieilli ! 😉
Peindre des natures mortes en essayant de respecter fidèlement les proportions et les couleurs est un exercice qui peut paraitre ennuyeux et rébarbatif (et ça l’est) mais cet exercice améliore beaucoup votre sens de l’observation et par conséquent votre capacité à peindre !
En fin d’année, me voici réconcilié avec la peinture ! J’adore, ne serait-ce que nettoyer avec les mains ma palette pleine de couleurs, L’eau les mélangeant entre-elles… peintures spontanées. Aah ce n’est pas le dessin numérique qui reproduirait cela ! (chaque médium ses avantages)
1ère année en cours de nues
Les cours de modèle vivant me furent capitaux pour apprendre à dessiner sans modèle.
Comme j’étais déjà familier aux formes et proportions du corps humain (merciBurne Hogarth), j’éprouvais un peu plus de facilité dans ce cours, mais mon tracé n’était pas très vivant.
La première image montre bien comment je procédais : un premier tracé sans trop appuyer, suivi d’un deuxième mieux prononcé mais tout aussi plat.
Moduler son trait c’est en varier l’épaisseur et sa valeur, cela peut être suivant la lumière (généralement, du coté éclairé le trait est plus fin) ou d’autres facteurs comme la profondeur. C’est surtout une question de sensibilité, ça vient en pratiquant.
Premier essai de croquis rapides, en 1m30 chacun.
On voit qu’à cette époque je n’arrivais pas encore à lâcher mon trait. Du moche bien rigide. 🙂
1 – Craies blanche et noire sur papier kraft. Cela permet deux niveaux d’action, en rajoutant de la lumière avec la craie blanche, en creusant avec la craie noire. Ce 1er essai n’est pas très parlant, ceux de l’année d’après le furent davantage.
2 – Craie noire en essayant de travailler sur les masses seulement. Cela permet d’observer le modèle différemment et ainsi, de mieux le dessiner quand on revient au crayon.
3 – Frottage à sec de gouache noire avec une brosse.
4 – Encre de chine pour les deux premiers, pour le dernier au feutre sans le relever de la feuille ce qui ajoute un certain dynamisme.
Une minute par figure… ça se décoince petit à petit…
Premier essai de storyboard
Sujet libre donné en cours :
On voit que je n’y connaissais pas grand chose en narration visuelle à cette époque et malheuresement la prof nous confia l’exercice sans rien enseigner sur le sujet avant (ni après ^^).
Au niveau de l’aquarelle, les couleurs sont malheureusement trop fades et pas assez contrastées, sans parler de l’application sur le papier, bien cradingue. Mais j’aime bien l’histoire haha.)
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