Comment donner l’illusion de profondeur ?
Pour donner de la profondeur à une surface 2D, il n’y a pas toujours besoin de perspectives complexes à mettre en place. Pour traduire la profondeur nous pouvons jouer principalement sur l’échelle, la superposition et le contraste.
1. JOUER AVEC L’ÉCHELLE
Observez à quel point notre regard est tellement habitué à voir de la profondeur, qu’il s’imagine en voir :
Ce ne sont pourtant que 3 carrés de tailles différentes… Nous avons même du mal à focaliser notre regard pour ne voir que 3 carrés mis cotes à cotes. Notre regard fait tout le boulot ! C’est une illusion d’optique.
De même pour l’épaisseur d’une ligne :
Même avec un dessin au trait on peut indiquer une sensation de volume en modulant l’épaisseur de la ligne. On peut jouer avec l’échelle de toute autre distance…
… pour donner l’illusion de profondeur.
2. LA SUPERPOSITION D’OBJETS
Difficile de ne pas voir un cercle derrière l’autre ? Pourtant ce ne sont que des lignes sur une feuille. Encore une fois notre œil fait tout le boulot. Même si je vous montre celui ci :
Lorsqu’on reproduit ce fait réel qu’une partie d’un objet est cachée si quelque chose est mis devant. Il en sera de même en dessin.
Le chevauchement d’objet existe aussi pour les volumes d’un même objet, j’appelle cela les lignes de liaisons :
Elles sont indispensables pour indiquer au lecteur quelle forme se trouve devant lui. On le voit ici avec pourtant deux silhouettes identiques.
Observez bien les dessins de nombreux artistes, vous rencontrez en permanence ce genre de lignes. Vous savez désormais à quoi elles servent !
3. LES DIFFÉRENTS CONTRASTES
Le contraste lui est un peu particulier, que ce soit les 7 types de contrastes colorés ou d’autres types de contrastes, il se rtrouve de nombreuses manières.
Prenons un exemple. Avez-vous déjà remarqué à quel point les teintes d’un paysage deviennent bleutée et pales à mesure de s’éloigner de vous ? Si vous voulez un mot là dessus, on appelle cela la perspective atmosphérique !
Si l’on reproduit ce phénomène réel sur une surface 2D, une fois de plus le cerveau interprète cela comme de la profondeur !
Mais comme toujours, on peut aussi faire l’inverse…
Imaginez que vous souhaitez attirer l’œil vers le fond de votre image afin de mettre en valeur ce qui s’y trouve. On « estompe » le 1er plan avec des couleurs froides, on attire vers l’arrière plan grâce aux couleurs chaudes et plus « marquantes » :
il n’y a pas de règles, seulement des principes à utiliser suivant vos choix !
Il y a beaucoup à dire sur le contraste, mais vous avez déjà le plus essentiel. Pour résumer cette leçon, voici les 3 outils à votre disposition pour créer de la profondeur :
Pour donner de la profondeur à une surface 2D, il n’y a pas toujours besoin de perspectives complexes à mettre en place. Pour traduire la profondeur nous pouvons jouer principalement sur l’échelle, la superposition et le contraste.
1. JOUER AVEC L’ÉCHELLE
Observez à quel point notre regard est tellement habitué à voir de la profondeur, qu’il s’imagine en voir :
Ce ne sont pourtant que 3 carrés de tailles différentes… Nous avons même du mal à focaliser notre regard pour ne voir que 3 carrés mis cotes à cotes. Notre regard fait tout le boulot ! C’est une illusion d’optique.
De même pour l’épaisseur d’une ligne :
Même avec un dessin au trait on peut indiquer une sensation de volume en modulant l’épaisseur de la ligne. On peut jouer avec l’échelle de toute autre distance…
… pour donner l’illusion de profondeur.
2. LA SUPERPOSITION D’OBJETS
Difficile de ne pas voir un cercle derrière l’autre ? Pourtant ce ne sont que des lignes sur une feuille. Encore une fois notre œil fait tout le boulot. Même si je vous montre celui ci :
Lorsqu’on reproduit ce fait réel qu’une partie d’un objet est cachée si quelque chose est mis devant. Il en sera de même en dessin.
Le chevauchement d’objet existe aussi pour les volumes d’un même objet, j’appelle cela les lignes de liaisons :
Elles sont indispensables pour indiquer au lecteur quelle forme se trouve devant lui. On le voit ici avec pourtant deux silhouettes identiques.
Observez bien les dessins de nombreux artistes, vous rencontrez en permanence ce genre de lignes. Vous savez désormais à quoi elles servent !
3. LES DIFFÉRENTS CONTRASTES
Le contraste lui est un peu particulier, que ce soit les 7 types de contrastes colorés ou d’autres types de contrastes, il se rtrouve de nombreuses manières.
Prenons un exemple. Avez-vous déjà remarqué à quel point les teintes d’un paysage deviennent bleutée et pales à mesure de s’éloigner de vous ? Si vous voulez un mot là dessus, on appelle cela la perspective atmosphérique !
Si l’on reproduit ce phénomène réel sur une surface 2D, une fois de plus le cerveau interprète cela comme de la profondeur !
Mais comme toujours, on peut aussi faire l’inverse…
Imaginez que vous souhaitez attirer l’œil vers le fond de votre image afin de mettre en valeur ce qui s’y trouve. On « estompe » le 1er plan avec des couleurs froides, on attire vers l’arrière plan grâce aux couleurs chaudes et plus « marquantes » :
il n’y a pas de règles, seulement des principes à utiliser suivant vos choix !
Il y a beaucoup à dire sur le contraste, mais vous avez déjà le plus essentiel. Pour résumer cette leçon, voici les 3 outils à votre disposition pour créer de la profondeur :
4 Commentaires
Reply
très instructif ça va me servir pour mon cours d’art plastique. 😉
Et oui, pas besoin de faire dans le barbant pour jouer avec l’illusion de perspective. 🙂
Bien pour l’école primaire mais pour l’école secondaire ou pour un peintre, dessinateur, qui utilise toujours une surface plane (papier, toile, mur …), donc 2D, c’est plus que rudimentaire comme explications. En fait, quand on sait dessiner et/ou peindre, le résultat doit toujours donner l’impression d’être en 3D, alors que c’est toujours en 2D. Si on a l’impression d’être resté en 2D, c’est que l’on ne sait pas trop dessiner ni peindre. En fait, il faut faire des ombres, donner de l’épaisseur, jouer avec les contrastes devant, couleur vive, et moduler le reste avec des contrastes moins prononcés voire absents, couleur pastel.et d’autres choses … La perspective et l’échelle, quoique nécessaires, ne font pas tout, et même pas grand chose pour donner du relief comme en 3D. Cela permet juste de sortir d’un dessin enfantin qui respecte rarement les proportions, mais le relief, la profondeur, c’est autre chose.
Je suis tombé pas hasard sur votre site, mais il peut néanmoins être utile à certains enfants, qui n’ont jamais dessiné ni peint.
Cordialement.
“Bien pour l’école primaire” ?? 🙂
Raté ! Puisque c’est enseigné à de nombreux professionnels dont les fameux cours de Walt Stanchfield donnés aux animateurs des studios Disney. Ils sont un peu loin du niveau école primaire… Ce sont des connaissances et une manière de les présenter, simple, mais pas simpliste. Enseigné donc à des professionnels qui savent déjà dessiner.
“quand on sait dessiner et/ou peindre, le résultat doit toujours donner l’impression d’être en 3D, ” dépends des styles.
Des ombres pas forcément, et il ne faut pas négliger l’importance de la surface, même si le style est en 3D. Surface et Espace sont 2 pans complémentaires de tout visuels. Mélangés dans des proportions variables suivant les styles. Mais même dans un style réaliste et 3D, la surface a un grand rôle, comme avec les tangentes.
Il n’y a pas QUE savoir dessiner en 3D ou rater un dessin car il serait plat et en 2D. La notion de surface entraine beaucoup de principes du dessin, c’est + complexe et rarement expliqué avec des exemples précis. Je le fais dans mon cours complet (payant) dont les leçons présentes ici sont un préambule, ce qui n’enlève rien à leur complexité sous-jacente. Expliquer simplement ne rends pas les choses simplistes. La vision qu’on peut en avoir peut l’être.
C’est l’expérience qui nous fait prendre conscience de ce qui se cache derrière des choses toutes simples. D’où le fait qu’on retrouve toutes ces choses dans des cours professionnels (comme le principe des carré-cercle-triangle, d’apparence enfantine mais pourtant ultra important). En comme dans d’autres discipline, exemple les arts-martiaux, où c’est la flexion le plus important. Enfantin de fléchir ? Et pourtant…. ça demande des années de pratique.
Merci pour ton commentaire qui me permet de relever des points très importants dans un apprentissage.