La manie de remettre les cadres droits
La gravité, une force invisible qui agit chaque jour en tout instant, sur tout ce qui nous entoure et nous même. Elle est tellement présente que nous en oublions même son existence ! La gravité influence beaucoup nos perceptions, elle a un rôle immense en dessin.
Pour le découvrir, prenons un exemple pratique : LA MANIE DE REMETTRE LES CADRES DROITS ! 🙂
Pourquoi est-on poussé à remettre droit un tableau ?
Un tableau droit nous semble reposant, on l’oublie presque. S’il est un peu en diagonal, il attire immédiatement l’œil et bim il faut à tout prix le : « remettre en place ».
(Je tiens à préciser que ce n’est pas du vécu…)
La réponse c’est la gravité ! Reprenons nos 3 lignes de l’article « Des lignes…» .
Vous connaissez certainement que le centre de gravité d’un objet va l’entraîner vers le sol :
Là ou l’horizontale est stable, la diagonale chute ! C’est ce qui se passe en réalité, et c’est ce à quoi on s’attend avec une image dessinée ! On sait intuitivement qu’une diagonale va chuter si elle n’est tenue, ou alors comme une pente, elle va faire glisser les choses…
Une diagonale initie toujours un mouvement !
D’où ce réflexe symbolique d’empêcher les cadres de tomber, en les remettant droits !
Pour le cerveau il est plus reposant d’avoir des cadres droits, ils sont fixes, cela ne va pas bouger. Alors que de travers, en position instable, un mouvement est créé. Figurez-vous que c’est justement de ce réflexe-là que vient un des grand défaut des dessins de débutant. Où nous avons tendance à tout mettre droit, on aplanie les angles… On fige tout, alors qu’en dessin, il faut souvent faire l’inverse.
Pour résumer :
La diagonale est vie, la diagonale est mouvement ! Vive la diagonale !
Découvrez la suite :
7 Commentaires
Reply
Salut Max !
Je n’ai pas très bien compris ce cours sur la manie de remettre les cadres droit.
Merci Max
Salut, il y aurait beaucoup à dire, et cela est détaillé dans mon cours sur le dessin d’intention. C’est très subtil comme principe. Cela consiste à créer du mouvement par l’inclinaison des lignes dans une image. À travers le référentiel qu’est la gravité.
Le portrait de “Denis Diderot” par Fragonard en est un très bon exemple.
L’introduction que j’en donne sur cette page est surtout là pour éveiller votre curiosité aux sensations dégagées par les lignes dans vos images. C’est ensuite un principe qui s’acquière à un certain niveau en dessin (perso, je n’ai jamais vu ça enseigné en France). Dans un 1er temps, il faut déjà construire son œil aux différentes inclinaisons, grâce à la maitrise du dessin d’observation. Ensuite, jouer avec cet “invisible entre les lignes” comme j’aime l’intituler.
J’étais incapable de savoir pourquoi certains de mes dessins étaient plus réussi et d’autres, beaucoup moins… J’ai l’impression d’avoir trouvé un interrupteur!
La diagonale… C’est génial!
Merci!
Très sympa cet article et très instructif!!J’en connais beaucoup qui les redressent!! Ah ah ah! Donc en gros il faut apprendre à lâcher prise en dessin et créer du mouvement en permanence ! Merci pour cette règle que je vais tenter d’appliquer. ET au passage merci pour ce blog !!
Merci. Créer du mouvement, lorsque cela est nécessaire. C’est un dosage à chaque fois. 🙂
Bonjour,
Je trouve vos cours très intéressant je débute dans le dessin. Je n’ai pas compris la leçon sur la diagonale qui chute quand l’horizon est stable. Pourrais je avoir plus d’explication sur la gravité et la diagonale s’il vous plait?
Merci d’avance
Bonjour Audrey. Il faut imaginer physiquement les lignes que l’on dessine. Une diagonale c’est comme un plan incliné, si l’on y pose une bille elle va rouler vers le bas de la pente. Ou encore comme un livre posé en diagonal, s’apprêtant donc à chuter.
On ne s’en rends pas compte lorsque l’on débute, pourtant ce sont des sensations qui influencent énormément ce que dégage une image. C’est là le cœur du dessin !